LA GLOIRE EST UNE PLAGE PRIVÉE
2 décembre 2020. J'ai 52 ans. J'ai mis 30 ans pour retravailler sérieusement ma toute première nouvelle écrite à la main sur un cahier à Spirale (...) à Cannes, au dernier étage du Palace - le Martinez - dans une chambre du personnel bien déglinguos pendant le festival de Cannes... c'était en 1989... j'avais 20 ans.
J'taffais au room service - alors que je pouvais bosser dans les bureaux, j'avais décidé ce petit boulot pour écrire et surtout profiter d'horaires décalés pour tracer en mobylette vers l’Estérel et plonger dans le Grand Bleu loin des touristes et du carnaval. Mise au présent et dégraissée avec une préface de Germinal Pinalie.
Pourquoi revenir sur des écrits de jeunesse ? En relisant, je me suis dit que tout était déjà là, sous forme d'autofiction - je ne sais même plus ce qui est vrai et ce qui a été inventé, fantasmé - et que toute ma vie ensuite, allait être conditionnée sur ces "thématiques2merde" : le IN, le OUT, la célébrité, l'anonymat, la hype, la lose, les Open Bars, les pique- assiettes, l'écriture directe/automatique - je baignais dans la littérature américaine ; je lisais Kerouac, Steinbeck, Jim Harisson, Miller, Bukowski, John Fante, et deux français Djian et Dubois... Ici - pour le pire et le pas mal, se mêlent le ressentiment, la rébellion ado, le dégout organique, la mégalomanie mais surtout la frustration d'une génération née entre les années 60 et 80 déjà gavée de pop culture, mes origines pieds-noirs (sans être né Là-Bas). J'ai toute ma vie à partir de 1989, mêlée l'écriture et la vie, jusqu'à ne plus écrire mais vivre la vie d'un personnage de nouvelle, de roman, lâcher mes obsessions prendre forme et déjà, le projet larvé entre les lignes d'une rédemption et d'un lâcher prise dudesque... 10 ans après, je me retrouvais invité chez Ardisson pour un tampon Approved by Alibi-Art et teaser une partouze médiatisée comme d'un art sans œuvres défonçant les alibis d'un monde de l'art tellement mou du cul... Puis, la traversée du désert comme veilleur de nuit dans un hôtel du 16ème, mes nuits blanches ont donné naissance au SDH, arrivera ensuite la couverture de Technikart en 2003, ensuite la publication de CREVARD [baise-sollers]... mais tout cela est une autre histoire.... revenons à la Croisette, je vois arriver Anne Parillaud avec Jean-Luc ou était-ce Mylène Farmer... Dans cette nouvelle, il est plutôt question de Mickey... Rourke. Une pensée à Colette ma mère qui dernièrement avant de partir, me disait : "Continue à écrire ..." . Comme Etienne Ruhaud qui me fait l'honneur de publier ce texte... Bonne lecture.
Deux publications sur :
La Spirale
Page Paysage
